Voici une église « coincée » entre les bâtiments de l’ancien hôpital attenant d’un côté et des maisons de l’autre.
L’église possède une belle façade pourtant, de Vignola, avec un porche encadré de colonnes et une volée de fins obélisques.
Autour de Santa Maria dell’ orto
Mais elle est située sur une rue passante , un carrefour même, les hauts murs de la manufacture des tabacs d’un côté, de l’autre encore des murs, un parvis réduit à ce que la circulation automobile consent – autant dire rien- le tout dans un fond de Trastevere. Là, où on ne croise que les enfants de l’école voisine. Aux dires du Camerlingue de la Confraternité de Santa Maria dell’Orto, rien qui attire l’oeil, peu de célébrations de mariage dans cette église, son environnement peu esthétique la dessert.
Et pourtant…
L’intérieur de Santa Maria dell’ orto
A peine entré par une petite porte latérale, on est saisi par l’exubérance baroque : du marbre, du stuc et de l’or à profusion. Les fresques sont des frères Zuccari.
Si vous observez attentivement le « Baptême de Marie » du Baglione, un peintre très influencé par le Caravage, vous y remarquez la représentation du Tempietto de Bramante, considéré comme un modèle de perfection.
La galerie de « putti » qui se dégage au-dessus de l’autel est ravissante.
Une corne d’abondance a dû se déverser dans ce choeur où l’étonnante décoration, toute de fruits et raisins, a été offerte par les corporations horticoles du quartier, les « ortolani ».
Ici, les dons de la Terre sont à l’honneur, on remercie la Madone en lui offrant des couronnes colorées de citrons, piments, tomates (les pommes d’or) et autres délices du jardin.
Mais où est Santa Maria dell’ Orto ?
Tout simplement dans le Trastevere, à deux pas de ses célèbres soeurs Santa Cecilia et San Francesco a Ripa…
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