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Saint Jean de Latran à Rome, une cathédrale majeure

C’est l’une des 4 cathédrales majeures de Rome, siège de l’évêché de Rome, première basilique papale, avant Saint Pierre de Rome. Après son élection, chaque nouveau Pape y est intronisé. Ce n’est pas seulement la cathédrale de l’évêque de Rome, le Pape, mais c’est la « mère de toutes les églises de Rome et du monde », comme l’atteste une inscription latine sur son fronton.

Saint jean de Latran se visite

L’intérieur est magnifiquement décoré de mosaïques. Dans les niches de la nef se trouvent les sculptures de apôtres. Admirez aussi le pavement du 15e siècle. Saint Jean de Latran conserve les cranes de Saint Pierre et Saint Paul, ainsi que les tombeaux de plusieurs papes. Charlemagne y fut baptisé en 774.
On peut encore y admirer dans le baptistère de belles mosaïques des Ve et VII e siècles.
Très beau cloître qui abrite des vestiges de l’époque primitive.

Une histoire mouvementée

Mais elle subit le saccage des Vandales (410, 455), les incendies (1308, 1361) et les tremblements de terre (896, 1349) qui ont détruit la construction d’origine. Cependant elle fut à chaque fois reconstruite et embellie.
La construction actuelle date du 17e siècle, sous le règne du pape Urbain V.

La présence française à Saint Jean de Latran

Louis XI (15e siècle) attribua des revenus au chapitre de la cathédrale Saint jean de Latran, revenus qui furent difficiles à percevoir, mais qui durèrent jusqu’en 1871. Au 17e siècle, Henri IV assura ces revenus. En échange, une statue d’Henri IV fut érigée, toujours visible et le chef d’état de la France devint chanoine d’honneur, ce qu’il est toujours.
Une messe y est célébrée traditionnellement, le 13 décembre (jour de naissance d’Henri IV), pour la prospérité de la France.

C’est la plus grande église (130m de long) après Saint Pierre de Rome. La nef et la structure intérieure sont l’oeuvre de Francesco Borromini. La façade est due à Alessandro Galilei (1734). Elle comporte les statues monumentales du Christ et des apôtres.

Ostie ou plus précisément Ostia antica, fut le port, fluvial et maritime, par lequel transitaient les marchandises nécessaires à l’entretien de la population romaine.

Visite guidée d’ Ostie (en Anglais)

Le port d’Ostie

Il faut savoir que Rome compta sous l’Empire un million d’habitants !
Les romains devaient donc organiser un approvisionnement sûr, essentiellement alimentaire.

C’est ce qu’ils firent en créant le port d’Ostie, à l’embouchure du Tibre, à environ une trentaine de kilomètres de la capitale, à vol d’oiseau.

Les marchandises arrivaient donc au port par gros bateaux, qui y étaient déchargés. Le port étaient donc constitué d’énormes entrepôts. Ces denrées étaient ensuite acheminées par des embarcations plus petites, qui remontaient le Tibre jusqu’à Rome. Certains convois passaient par la terre ferme. Il faut dire que le fleuve était assez impétueux, disons même indomptable et par moment impraticable. Les marchandises étaient livrées essentiellement vers l’île Tibérine, sur les marchés antiques, que nous évoquons sur la page de Santa Maria in Cosmedin.

A mesure que la population romaine se développait, le port d’Ostie recevait de plus en plus de marchandises et il fallait de plus en plus d’hommes pour s’en occuper. C’est ainsi qu’au IIe siècle ap. J.-C., la ville elle-même compta jusqu’à 50.000 habitants. Cette population était essentiellement constituée d’armateurs, de marchands, d’artisans, de fonctionnaires, de marins, de débardeurs bien sûr, etc… Une population toute concernée par les activités portuaires.

Le déclin d’Ostie

Mais, je vous l’ai dit, le Tibre était indomptable. Et non seulement il était impraticable en fin d’hiver, à la fonte des neiges des Apennins tout proches. Mais de plus, il ensablait de plus en plus certains coudes de son lit, jusqu’à les rendre impropre à la circulation maritime.

A tel point que les romains durent dérouter le fleuve. Ils créèrent même un nouveau port, plus au nord, au détriment du port antique, dont l’activité périclita, jusqu’à disparaître.

Ostie de nos jours

La ville a été redécouverte, fouillée et rendue à la visite au public. Du moins, ce fut fait mais très partiellement car on estime ne connaître qu’un quart de la cité. Mais ce qu’on découvre est tout à fait passionnant. C’est une ville romaine typique qu’on découvre, avec son forum, ses thermes, son théâtre, ses temples, ses ateliers, ses entrepôts, ses commerces, etc.

On traverse les rues antiques où passèrent les habitants romains, on imagine les voir travailler dans la foulonnerie ou se restaurer rapidement dans le thermopolium (le snack de l’époque). On y découvre la première publicité commerciale, c’est assez amusant, n’est-ce pas ?

Les mosaïques sont très nombreuses et relativement bien conservées, nous permettant de repérer les dauphins, les signes du zodiaque, les centaures et autres animaux de la mythologie romaine.

Un musée présente des collections d’oeuvres retrouvées dans le port. La visite est tout à fait intéressante.

Nous vous invitons à découvrir la cité d’ Ostie dans les pages mentionnées en colonne de droite.

Infos pratiques sur Ostie

Accès :
Depuis la station Piramide à Rome, prendre le train , direction Lido di Ostia, arrêt Ostia Antica.
A la sortie de la gare, emprunter la passerelle pour traverser la route à grande circulation, Ostia est au bout.

Fait partie du Roma Pass. Le transport est compris dans l’Omnia Vatican & Rome ou le Roma Pass

Ouvert selon des horaires un peu compliqués :

de 8h30 à 19h15 du dernier dimanche de mars au 31 août
de 8h30 à 19h en septembre, 8h30 à 18h30 en octobre
8h30 à 16h30 du dernier dimanche d’octobre au 15 février
8h30 à 17h de mi février à mi mars
de 8h30 à 17h30 la seconde quinzaine de mars.

Sauf Lundi, 25 décembre, 1er janvier et 1er mai

Visite guidée d’ Ostie (en anglais)

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